[Cliché datant du 10-01-2012]
Le 16 mai 1920, le Conseil municipal décide la
constitution d’un comité en vue de l’érection d’un monument aux Soldats de la
commune « Morts pour la France » pendant la guerre 1914-1918
et nomme
les membres de ce comité :
MM Vte de la Guérivière Edmond, Président
Ch. Prévot,
vice-président
G. Sogny,
secrétaire-trésorier
Hoche, Promsy, Desjardin, C. Sogny, Ch. Coulon,
A. Draveny, Detroux : membres actifs
Le Conseil décide de provoquer une quête au profit de l’œuvre
du Monument toutes les fois qu’il y aura un mariage ou une fête dans la
commune.
Le 18 décembre 1924, « le Conseil municipal dûment
convoqué s’est réuni au lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de M.
G. Sogny, maire.
Présents : MM. 1 G. Sogny, 2 Detroux, 3 Prévot, 4
Desjardin, 5 Coulon, 6 C. Sogny, formant la majorité des membres en exercice.
Absents ; MM. Hoche, Promsy, Draveny, Sergent.
La séance étant ouverte, le conseil décide que le Monument « pour
la France » sera édifié sur la partie du cimetière qui longe la rue de
l’Eglise, entre la remise à pompe et la petite porte du cimetière.
Fait et délibéré en séance le 18-12-1924 (suivent les
signatures). »
Le 7 janvier 1925, un devis est signé par Mr Gourdon, Directeur
des « MARBRERIES GENERALES », spécialité de chapelles et de monuments
funéraires…. à Paris, 33 rue Poussin.
En voici une copie :
Le 10 janvier 1925,
réunion du Conseil Municipal pour évoquer le problème de la « part
des pauvres ».
Le Conseil,
Comme suite à sa délibération du 18 décembre dernier,
Considérant que la commune de Coulommes n’a pas de bureau de
bienfaisance ;
Considérant que le projet d’édifier le Monument aux morts -monument
communal- dans une partie du cimetière -terrain communal- implique concession à
titre perpétuel de cette partie du cimetière, mais qu’il ne peut être question
de transaction entre la Commune et elle-même ni, par conséquent d’envisager la
part qui revient aux pauvres
Déclare renoncer à la percevoir
Fait et délibéré le 10-1-1925
Au cours de la même séance, le projet de Mr Gourdon est accepté et la
commune sollicite une subvention.
Vu le projet présenté par M.
Gourdon, marbrier à Paris
Vu les plans, devis descriptif
estimatif s’élevant à Dix mille francs ;
Vu le plan de
l’emplacement ;
Les accepte à l’unanimité,
Et prie M. le Préfet de vouloir
bien les approuver
Et considérant que la
souscription ouverte dans ce but a produit 9200 f, insuffisants pour acquitter
les dépenses mais que le pourcentage de destruction de la commune de
Coulommes-la-Montagne, 80 p%, lui donne droit à une subvention de l’Etat pour
cette œuvre
Prie M. le Ministre de vouloir
bien accorder à la commune de Coulommes une subvention de l’Etat de 800 francs.
Ch. Coulon
Desjardin Ch. Prévot C. Sogny Detroux
Le 31 mars 1925, suite à une
note de la Préfecture de la Marne, il faut revoir le projet
« Par lettre du 26 mars
courant, vous me demandez des renseignements complémentaires au sujet des
observations formulées par la Commission d’examen des Monuments aux Morts sur
le projet présenté par votre commune.
J’ai l’honneur de vous rendre
compte que la commission a trouvé le socle beaucoup trop compliqué et a demandé
qu’il soit simplifié. Elle a trouvé également qu’il n’était pas du tout en
harmonie avec le poilu.
Les observations formulées par
la commission sont laissées à l’appréciation de l’auteur du projet qui devra
surtout rechercher la simplicité dans les modifications qu’il sera amené à
faire, car l’ensemble du Monument est trop lourd.
Châlons le 31/3/1925
Pour le Préfet,Le Conseiller de Préfecture délégué. »
Le 13 Juin 1926 a lieu une séance pour étudier
l’opportunité d’achat d’un terrain à Mrs Galis, frères.
Ouï l’exposé du Maire, le Conseil
Considérant que le prix demandé n’a rien d’exagéré, vote, par
ces motifs, l’acquisition de l’immeuble ci-dessus désigné, moyennant le prix de
85 francs, porté dans l’acte notarié à venir, établi par Me Verdun,
notaire à Villedommange ; autorise Mr le Maire à signer le dit
acte avec le vendeur et prie en conséquence Mr le Préfet de bien
vouloir donner son approbation.
Voici le plan du terrain dressé le 28 juillet 1926
par le géomètre
Le 1er octobre 1926 est signée la promesse
de vente :
« Les
soussignés, consorts Galis, rentiers, demeurant à Paris, rue de Tocqueville,
s’engagent à vendre à la commune de Coulommes-la-Montagne, une parcelle de
terrain dont ils sont propriétaires, sise lieudit « Le Village », Son
B8, N° 117P, d’une contenance de 85 centiares à raison de
cents francs l’are, soit au total d’une valeur de quatre vingt cinq francs,
suivant l’estimation qu’en a faite aujourd’hui Mr Sauvage, géomètre
expert à Gueux.
Les
propriétaires s’engagent en outre à passer acte publié de cette vente à
première réquisition de Mr le Maire.
Fait à
Paris le 1er octobre 1926.
Signatures :
E. Galis et L. Galis »
Le 17 Avril 1927 a lieu l’inauguration du Monument :
M. le Curé est certainement M. Léon Joseph Mathieu, curé de
Coulommes de 1922 à 1929.
La dame à droite de la photo, est Céline Wargnier, née
Pasquier. Son mari, Maurice, est le premier inscrit sur le monument. A la droite de M. le Curé, l’enfant de chœur
est René Wargnier. Il a 12 ans. Il est le fils de Céline et Maurice Wargnier.
Il est né le 26 octobre 1914 et son père a été porté disparu à Vailly
sur Aisne le 30 octobre 1914.
« Ce
matin là, nos trois communes viennent d’essuyer, comme l’ensemble des villages
marnais, une terrible tempête. Aux premières constatations, plus d’électricité
et peu de moyens de communication pour s’informer de l’ampleur des dégâts. Les
sapeurs pompiers de Coulommes se mobilisent pour déterminer les priorités.
………..…..
A
Coulommes, le valeureux soldat du Monument aux Morts n’avait pas résisté à la
vitesse du vent. Il s’était effondré sur la grille et dans sa chute s’était
brisé en trois morceaux. Il devait être transporté avec beaucoup de précautions
sous le préau de l’école afin que soit réalisé ultérieurement un diagnostic de
remise en état.
Après
consultation d’un spécialiste en rénovation de statues, le verdict
tombait : la restauration du monument s’élevait à 54 000 F. Le valeureux soldat n’étant pas assuré, la
recherche d’aides financières auprès de l’Etat s’imposait. ……
Pour
le soldat une indemnité exceptionnelle de 21 480 F. sera allouée.
En
début d’année 2001, Coulommes retrouvera son Monument. »
Le 14 juillet 2001 : fête nationale devant le Monument
aux Morts restauré
Echos de nos villages Le POILU est revenu
Ce
14 juillet 2001, la Fête Nationale a pu être célébrée dignement devant le
Monument aux Morts de Coulommes. En effet, le fantassin qui symbolisait la
souffrance de tant de soldats tombés durant la Grande Guerre, et qui brillait
par son absence, fauché par les éléments déchaînés de la tempête du 26 décembre
1999, a retrouvé son piédestal.
Venus
en grand nombre, les habitants on pu redécouvrir le Poilu, restauré par
l’entreprise SCHAEFFER de Reims. Une patine neuve protège à nouveau ce mémorial
et redonne à ce soldat l’aspect qu’il présentait lors de son inauguration en
Avril 1927.
La restauration aura coûté 53 700 francs dont 40 %
financés par l’État.
Luc Bzdak
Sources : Mairie de
Coulommes, registres du CM ; archives de la Marne, série 2 O 1382 ;
L’Echo de Pargny-Jouy-Coulommes n° 17 janvier 2001 et n°18 janvier 2002.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire