Histoire de l'école de Coulommes depuis 1845


I - Introduction

Vers 1850 : une école se trouve dans un local près du cimetière. (elle se situait dans l’actuelle rue de l’église à l’emplacement du local pour la pompe à incendie jusque la petite porte du cimetière et à un mètre de la sacristie). La classe et le logement de l’instituteur sont malpropres, insalubres. A cause de la mauvaise distribution du local, les filles ont du être refusées. L’administration pousse la commune à remédier à cet état de choses. Plusieurs projets ont été étudiés mais ont échoué.

En 1855 : Mme de Dion de Ricquebourg a fait la concession gratuite, à la Commune, d’une maison bien disposée pour la tenue d’une école de filles. rue de la Humette au coin de la rue des Vaches.

En 1858 : le Maire de Coulommes adresse à l’Empereur une demande de secours pour l’école de garçons.

En 1863 : l’école de filles doit fermer ; il n’y a pas assez d’élèves et la commune ne peut supporter la charge de deux écoles.

En 1864 : Mr le maire présente un projet d’acquisition par la commune de l’ancienne maison d’école de filles, rue de la Humette, pour y tenir une école mixte. L’inspecteur primaire appuie le projet près de l’inspecteur d’académie.

Le 7 juillet 1864, une promesse de vente est signée par Mme la baronne de Dion de Ricquebourg.

En novembre 1864, après un rapport favorable de la commission des bâtiments civils, le projet reçoit l’avis favorable de l’administration.

Le 8 janvier 1865 :  a lieu la délibération du Conseil municipal portant vote des ressources nécessaires pour l’acquisition d’une maison d’école. Une subvention de cinq mille cinquante six francs, indispensable pour combler le déficit, est sollicitée du Gouvernement

Le 5 juillet 1865, suite aux avis favorables de l’Inspection académique, de Mr le Sous Préfet de Reims, de la commission des bâtiments civils, etc... le Conseil départemental accorde un secours de cinq mille cinq cents francs.

Le 6 janvier 1866 : un décret de Napoléon Empereur autorise l’acquisition et les emprunts pour établir une école mixte.

En 1888, l’école compte 30 élèves dont 27 de 9 à 13 ans.
En 1914, l’école est fréquentée par une quinzaine d’enfants.

En mai 1918, le village est évacué. Au retour des habitants, 80 % des maisons sont détruites ou très endommagées. L’école en fait partie. La classe se fera quelque temps au Château de la rue Haute, puis dans un « baraquement Adrian ».

En 1921, le conseil municipal choisit de reconstruire une nouvelle mairie-école mais à un autre endroit. Ce sera à l’emplacement de l’ancien presbytère, situé sur la place du village, trop endommagé pour être restauré.


II - Histoire de l'école de 1845 à 1918


Séance du 7 Août 1845 : un don pour l'école de Coulommes

L’An mil huit cent quarante cinq, le septième jour du mois d’Août , le Conseil municipal de la Commune de Coulommes réuni au lieu ordinaire de ses séances sous la présidence du Maire, pour la tenue de sa session ordinaire d’Août.

Présents MM Braconnier Pierre-Remi, adjoint, Draveny Jean, Laplanche Pasquier, Draveny Thomas Casimir, Chopin René Vincent, Beuzart Jean Baptiste l’aîné, lesquels forment la majorité des membres en exercice aux termes de l’article 25 de la loi sur l’organisation municipale.
Il a été, en conformité de l’article 24 de la loi du 21 mars 1831, procédé immédiatement à l’élection d’un secrétaire pris dans le sein du conseil. Mr Draveny Jean, ayant obtenu la majorité des suffrages a été désigné pour remplir ces fonctions qu’il a acceptées.

Mr le Maire a ensuite ouvert la séance et a donné connaissance d’un don de soixante francs que se propose de faire, en 1845, le sieur Lelarge, berger à Vrigny, pour l’entretien de la maison d’école de Coulommes, en raison de ce qu’il a la permission de venir sur différentes propriétés, sises sur le territoire de Coulommes

Le Conseil, entendu
Est d’avis que le Dit Sieur Lelarge soit interessé à verser, dans la caisse municipale le don ci-dessous qui sera affecté pour couvrir les dépenses faites en 1845 à la dite Maison d’école et décide qu’un extrait de la présente délibération sera adressée à Mr le Sous Préfet pour être soumis à l’approbation de Mr le Préfet de la Marne.

Fait et délibéré séance tenante, les jours, mois et an que dessus. Et ont, les membres du Conseil municipal présents à la séance, signé au registre, après lecture faite.
(suivent les signatures)

Le Maire de Coulommes certifie que la délibération qui précède a été publiée et affichée dans les formes prescrites par l’Ordonnance royale du 18 Xbre 1838.
A Coulommes le 27 octobre 1845
Dravegny.

17 9bre 1858 : demande de secours ; lettre du Ministre de l’Instruction publique au Préfet de la Marne

Monsieur le Préfet, j’ai l’honneur de vous communiquer une lettre adressée à l’Empereur par M. le Maire de Coulommes, près de Reims, dans le but d’obtenir, sur les fonds de l’Etat, un secours applicable aux frais de reconstruction de la maison d’école de garçons.

M. le Maire expose dans sa demande que la commune de Coulommes, dénuée de toutes ressources, ne possède aucun fonds qui puisse recevoir cette destination.

Vous voudrez bien, Monsieur le Préfet, me fournir des renseignements précis sur la situation financière de cette localité et sur le chiffre de la dépense à laquelle, vous le savez, l’Etat ne peut concourir que dans une certaine limite. Le Conseil Départemental de l’instruction publique devra être également appelé à donner son avis et vous aurez à me transmettre avec tous les documents nécessaires, un extrait certifié conforme de la délibération prise par cette assemblée.

Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération très distinguée.

Le Ministre de l’Instruction publique et des Cultes
Pour le Ministre
Le Directeur du Personnel et du secrétariat général.

17 février 1864 : Le Conseil municipal demande l’autorisation d’acquérir une maison à vendre pour en faire une maison d’école.


L’an mil huit cent soixante quatre, le dix sept février, le conseil municipal de Coulommes s’est réuni sous la présidence de M. le Maire pour la session ordinaire du mois de février.
Présents : M.M. de Dion de Ricquebourg, maire, Draveny Casimir, Dravigny Jacques, Beuzart Louis, Dravigny Alexis et Catinaux Louis.

Mr le Président expose au conseil municipal que les jeunes filles de la commune de Coulommes sont privées d’instruction à cause de l’insuffisance et du mauvais état de la salle et de la maison d’école ; il invite en conséquence le conseil municipal à délibérer sur les moyens de pourvoir à un autre local.

Le conseil, considérant qu’il est du devoir de l’administration municipale de remédier à cet état de choses dans l’intérêt des enfants,
que dans la commune de Coulommes il y a une maison qui a servi pendant 10 ans à la tenue de l’école des filles,
que cette maison est en bon état, et qu’elle remplit toutes les conditions nécessaires tant pour la salle de classe que pour le logement de l’instituteur,
que cette maison est à vendre pour le prix de neuf mille francs,
Est d’avis que la commune de Coulommes soit autorisée à en faire l’acquisition pour le prix stipulé plus haut.
Il prie en même temps Mr le Sous Préfet de vouloir bien autoriser la réunion extraordinaire du Conseil municipal et des plus imposés pour délibérer de nouveau à ce sujet.
Fait et délibéré à Coulommes les jour, mois et an que d’autre part.
Signé de tous les membres présents.

30 juin 1864 : Projet d’acquisition et d’appropriation d’une maison devant servir à la tenue de l’école mixte de la commune de Coulommes : lettre de l’Inspecteur primaire à Monsieur l’Inspecteur d’Académie à Châlons-sur-Marne.


Monsieur l’Inspecteur

Le local de l’école mixte de la Commune de Coulommes est en très mauvais état, insuffisant pour l’école comme pour le logement de l’Instituteur, qui, du reste, est malpropre et peu convenable. Ce local qui est contigu au cimetière, laisse aussi beaucoup à désirer sous le rapport de la salubrité.
Depuis quatorze ans la Commune de Coulommes est poussée par l’administration de mettre un terme à ce mauvais état de chose. Elle a fait étudier plusieurs projets d’acquisition ou de construction qui n’ont pu aboutir.
Pour remédier, autant que possible, au danger de l’insuffisance et de la mauvaise situation hygiénique de l’école, Mme de Dion de Ricquebourg a bien voulu faire la concession gratuite, à la Commune, d’une maison bien disposée pour la tenue d’une école de filles. Cette école, qui est restée ouverte pendant environ huit ans, avait laissé trop peu d’élèves à l’école de garçons et en avait trop peu elle-même pour motiver les frais qu’elle occasionnait à une petite commune qui compte à peine 200 habitants, et est privée de ressources. Cette école a été fermée le 1er octobre 1863.
Pour décider le Conseil municipal à installer convenablement l’école de garçons, qui allait redevenir une école mixte, l’administration préfectorale a décidé que les filles ne seraient admises à cette école, que lorsque le Conseil municipal aurait pris la mesure qu’elle lui conseillait pour sa bonne installation.
Mr le Maire de Coulommes, dans la session de février dernier, a proposé un projet d’acquisition, que le Conseil municipal a adopté : c’est le projet soumis en ce moment à votre examen. Dès le 1er Mars, tenant compte de bonnes dispositions du Conseil municipal, Mr le Préfet a autorisé l’admission des filles à l’école communale.
Le local dont le conseil municipal de Coulommes propose l’acquisition est précisément celui qui était précédemment affecté à la tenue de l’école de filles.
Ce local est solidement construit. Placé au centre du village, à quatre-vingt mètres de l’église, situé entre cour et jardin, il remplit toutes les conditions de salubrité et d’hygiène désirables.
Il renferme un logement convenable et très propre, pour l’usage de l’Instituteur et de sa famille.
Un vaste jardin pourra servir à l’enseignement de l’horticulture.
La salle de classe, éclairée par quatre fenêtres a été récemment construite ; elle a 7m50 de longueur sur 4m70 de largeur et 3m50 de hauteur. Son volume d’air est de 122 m. cubes. Elle peut recevoir de 30 à 35 élèves. Le nombre d’enfant inscrit sur le registre matricule est de 25, et tous ne fréquentent pas toujours l’école en même temps. Elle est donc suffisamment spacieuse.
Les lieux d’aisance sont complètement séparés : le cabinet des garçons pourra être surveillé par l’Instituteur, celui des filles par sa femme.
Ce projet me paraît dans de très bonnes conditions de vitalité, et je vous prie, Monsieur l’Inspecteur de vouloir bien l’approuver.
La commune de Coulommes n’a pas de ressources, elle aura besoin sans doute, d’une forte subvention. Cette question fera l’objet d’un examen ultérieur.
Veuillez agréer, Monsieur l’Inspecteur l’hommage de mon profond respect et de mon entier dévouement.

07 juillet 1864 : Promesse de vente souscrite par Mr le Baron de Dion, au profit de la commune de Coulommes, d’une maison qui doit servir à l’école.


La maison se situait à droite,
on voit des panneaux d'affichage.
Les soussignés
Madame Louise Henriette de Beaufort, épouse assistée et autorisée de Mr Charles François Isidore, Baron de Dion de Ricquebourg, propriétaire et maire demeurant à Coulommes,
Et Mr le Baron de Dion de Ricquebourg agissant tant pour autoriser Mme son épouse, que pour s’obliger solidairement avec elle,
S’engagent à vendre à la Commune de Coulommes avec toutes garanties solidaires de fait et de droit
Une maison avec jardin et dépendances située à Coulommes, rue de la Humette au coin de la rue des Vaches et destinée aux écoles des deux sexes.
Cette maison tenant d’un côté à l’ouest à la rue des Vaches, d’autre côté à l’est à Jean Marie Desjardin et à Pécheux, et du fond à Mr Rassicod, appartient en propre à Mme la Baronne de Dion qui justifiera d’une propriété régulière.
La jouissance commencera aussitôt l’autorisation de l’administration.
Le prix sera de neuf mille francs avec intérêts à 5 % à compter du jour de l’entrée en jouissance.
Fait à Reims le premier mai mil huit cent soixante quatre.

10 juillet 1864 : Rapport à la Commission des Bâtiments civils par Monsieur l’Inspecteur d’Académie sur un projet d’appropriation de maison d’école

MM
La commune de Coulommes qui a peu de ressources et peu d’habitants s’était vue dans la cruelle nécessité de refuser aux filles l’entrée de l’école de garçons à cause de la mauvaise distribution de cette école.
Pour remédier à d’aussi regrettables mesures, cette commune a acheté à Madame la Baronne de Dion de Ricquebourg, une maison située près de l’église moyennant la somme de 9000 francs.
Cette maison, d’après l’avis de Monsieur l’Inspecteur primaire, et tous les renseignements qui sont joints au dossier paraît convenir parfaitement et elle a d’ailleurs déjà été employée pour cet usage.
Les travaux d’appropriation s’élèveront à 2500 francs, d’où il résulte que la commune de Coulommes aura une maison d’école mixte avec mairie, solide et bien distribuée pour 11500 francs.
Ce projet est bien préparé et selon nous, MM, il mérite un avis favorable de votre part.

07 août 1864 : Le Conseil délibère pour la location de la maison d’école actuelle, après l’appropriation de la maison à acquérir.

L’an mil huit cent soixante quatre, le sept Août , le conseil municipal de la commune de Coulommes s’est réuni au lieu ordinaire de ses séances sous la présidence de Mr le Baron de Dion de Ricquebourg, maire, pour la tenue de la session ordinaire d’Août.
Présents : M.M. de Dion de Ricquebourg, maire, Draveny Thomas-Casimir, adjoint, Braconier Jean Remy, Draveny-Péchon, Dravigny Jacques, Beuzart Louis, Coulon Pierre, Dravigny Alexis et Catineaux Louis.

Mr le Président expose au conseil municipal que le dossier relatif à l’acquisition d’une nouvelle maison d’école va bientôt être complété et que le moment est venu de décider si l’on vendrait l’ancienne maison d’école afin d’en employer le prix au paiement d’une partie de la nouvelle, ou bien si la commune la conserverait pour la louer.

Le Conseil Municipal,
Considérant que ladite maison est de peu d’importance, et qu’à peine on la vendrait 900 francs à mille francs ;
Qu’elle est très rapprochée de l’église et principalement de la sacristie puisque le mur de clôture du cimetière qui forme la limite à la cour de ladite maison , est distant d’un mètre seulement de la sacristie et qu’en la vendant l’acquéreur n’aurait que cette cour pour bâtir des écuries, toits à porcs etc, ce qui ne serait pas convenable pour l’église et principalement pour la sacristie auprès de laquelle l’élévation d’un mur intercepterait l’air et la lumière ;
Que les loyers sont assez chers dans la commune et qu’on pourrait louer cette maison 60 à 90 francs par an ;
Est d’avis de demander à l’autorité supérieure l’autorisation de louer ladite maison aussitôt que l’instituteur l’aura quittée pour habiter la nouvelle.
Fait et délibéré à Coulommes les jour, mois et an que dessus.
Signé par tous les membres présents.

25 septembre 1864 : Lettre de l’Inspecteur à Mr l’Inspecteur d’Académie à Châlons sur Marne sur le projet d’acquisition d’une maison pour la tenue de l’Ecole mixte de Coulommes.


Monsieur l’Inspecteur
Par mon rapport du 30 juin dernier, j’ai eu l’honneur de vous signaler le mauvais état dans lequel se trouve la maison d’école de la commune de Coulommes, et de vous donner mon avis sur un projet d’acquisition présenté par le Conseil municipal, projet pour lequel la Commission des bâtiments civils s’est prononcée aussi d’une manière très favorable.
Le peu de ressources dont dispose la commune de Coulommes n’a pas permis au Conseil municipal d’adopter certains travaux d’appropriation extérieure utiles, mais non indispensables.
Le local à acquérir, tel qu’il est, a déjà servi à la tenue d’une école de filles, et peut grandement recevoir l’école des deux sexes puisque la salle de classe a de l’espace pour 35 élèves et que 25 au plus la fréquentent.
Il est vrai qu’on a ajourné les travaux relatifs à l’établissement de lieux d’aisance dans le jardin pour les garçons ; mais on peut facilement y suppléer en construisant en planches un petit cabinet, et en employant en guise de fosse, un léger baquet que l’instituteur aurait soin de faire vider le plus souvent possible.
Dans ces conditions, rien ne semble devoir s’opposer à l’adoption du projet d’acquisition dont il s’agit, le mieux disposé et le moins dispendieux que puisse se procurer la commune de Coulommes.
Je crois même devoir, dans l’intérêt de l’école, le recommander de nouveau à toute votre bienveillante attention.
Veuillez agréer, Monsieur l’Inspecteur, l’hommage de mes sentiments respectueux et dévoués.

07 novembre 1864 : Rapport à la Commission des Bâtiments civils par Monsieur L’Inspecteur d’Académie sur un projet de maison d’école

MM

Dans votre séance du 11 juillet dernier vous avez émis un avis favorable sur l’acquisition par la commune de Coulommes d’une maison appartenant à Made la Baronne de Dion de Ricquebourg, pour y établir une école mixte et une mairie.
Le devis des appropriations s’élevant à 2500 francs, cette somme ne pouvant être dépensée de suite, sur les ressources communales, un nouveau devis a été dressé qui s’élève seulement à 600 francs et ne comprend que les choses les plus urgentes.
Vous voyez, MM, qu’il s’agit aujourd’hui du même projet dont les appropriations seront exécutées en deux fois.
M. l’Inspecteur primaire consulté estime que cela peut être, et pour notre compte nous n’y voyons aucun inconvénient ; pourquoi nous vous demandons un avis favorable sur ce projet légèrement modifié.

Avis : La commission adopte les conclusions du présent rapport.

8 janvier 1865 : séance extraordinaire du Conseil municipal : délibération portant vote des ressources nécessaires pour acquisition d’une maison d’école.

L’an mil huit cent soixante cinq, le huit du mois de janvier , le Conseil municipal de la commune de Coulommes , assisté des plus imposés, d’après une autorisation spéciale de Monsieur le Sous Préfet de l’arrondissement de Reims en date du quatorze novembre dernier et sur la covocation faite par Monsieur le Maire, dix jours à l’avance, se sont réunis en la salle de la Mairie.
Messieurs : le Baron de Dion de Ricquebourg (Maire), Draveny Casimir Thomas (adjoint), Dravigny Jacques, Dravigny Alexis, Draveny-Péchon Jean Charles Casimir, Beuzart Louis Remy, Braconier Jean Remy, Catinaux Louis, Membres du Conseil Municipal, et Messieurs Werlé Mathieu Edouard, Rassicod Charles et Chardonnet Remy, plus imposés.
Monsieur le Maire expose à l’assemblée que la réunion a pour but la création des ressources nécessaires à l’établissement d’une maison d’école mixte, et il dépose sur le bureau toutes les pièces de cette affaire qui a été déjà l’objet de plusieurs délibérations du Conseil.
L’assemblée, après en avoir pris connaissance et avoir mûrement délibéré,
Considérant que la dépense à laquelle doit donner lieu l’exécution du projet se compose :
1° du prix d’acquisition frs 9 000
2° des frais y afférents 900
3° du prix des travaux d’appropriation 600
4° du prix d’achat d’une bibliothèque armoire 120
5° du prix d’achat du mobilier de l’instituteur 600
6° des frais d’un emprunt à contracter 200
7° des intérêts de cet emprunt, d’après le tableau
d’amortissement préparé par Mr le Maire 2 516
Total frs 13 936
Considérant que pour couvrir cette dépense, la commune de Coulommes qui n’a aucun revenu, doit avoir recours à l’emprunt, à l’imposition extraordinaire et à la générosité du Gouvernement ;
Que l’impôt dans une commune si peu importante, elle ne comporte que deux cent trente habitants, et son territoire ne comprend que 260 hectares, pèse très lourdement déjà sur les contribuables, par la raison que chaque centime additionnel ne produit que 25 francs, et que pour couvrir les dépenses des budgets de la commune et du département, les contribuables sont chaque année frappés de 80 centimes additionnels sur les quatre contributions directes ;
Qu’en y ajoutant pour l’acquis de la dépense dessus énumérée, encore vingt centimes extraordinaires, on porte la contribution au chiffre de cent centimes ;
Considérant qu’il parait impossible d’imposer aux contribuables une charge plus lourde, excédant l’impôt perçu par l’Etat, et qu’il serait imprudent d’engager l’avenir d’une manière trop absolue, et de faire peser ce nouveau sacrifice de vingt centimes, extraordinaire au-delà d’une période de quinze années ;
Considérant que si l’ancienne maison d’école devient disponible on ne saurait songer à l’aliéner , attendu que cet immeuble touche immédiatement l’Eglise et que le nouveau propriétaire, la convertissant en maison de culture, pourrait porter atteint à la bonne conservation de l’édifice religieux, comme à coup sûr le bruit des animaux troublerait les offices ;
Considérant que dès lors le seul produit à tirer de l’ancienne maison d’école consistera dans le prix de location, évalué à environ 70 f par an , pour 15 années : F 1 050
Qu’en y ajoutant le produit de 20 centimes extraordinaires pendant la même période de 15 années : F 7 530
les ressources totales s’élèvent à : F 8 580
et qu’il reste un déficit à couvrir de : F 5 356
Total égal : F 13 936
Considérant qu’il convient de mettre la commune à même de se libérer envers Monsieur de Dion, si celui-ci l’exige, du prix de vente de la maison qu’il cède, et qu’il y a lieu à cet effet de contracter un emprunt de la somme de cinq mille huit cent vingt francs (5 820 f.)
Le Conseil :
Approuve l’acquisition de la maison de Monsieur de Dion, soit au prix de neuf mille francs plus les frais du contrat, le plan et devis des réparations à y faire montant à la somme de six cents francs, l’acquisition du mobilier pour l’instituteur pour une somme de six cents francs ;
Autorise Monsieur le Maire à contracter un emprunt de cinq mille huit cent vingt francs (5 820 f.) à un taux d’intérêt annuel qui ne pourra dépasser 5 % ; ledit emprunt remboursable en quinze années, pourra se faire à la caisse des dépôts et consignations, à tout autre établissement de crédit ou à un particulier soit de gré à gré soit par adjudication ;
Décide que l’ancienne maison d’école ne pourra être aliénée, mais devra être louée au profit de la caisse municipale pour contribuer à l’extinction de la dette ci-dessus énoncée ;
Vote pour quinze années consécutives, à partir de 1865 jusque et y compris 1879, vingt centimes additionnels sur les quatre contributions directes ;
Sollicite de la bienveillance du Gouvernement trois cents francs (300 f.) pour la moitié du prix du mobilier de l’instituteur et une subvention de cinq mille cinquante six francs (5 056 f.) indispensable pour combler le déficit existant entre les dépenses ci-dessus indiquées et les ressources de la commune.
Fait et délibéré séance tenante les jour mois et an que dessus et ont les membres présents et les plus imposés signé au registre après lecture faite
Suivent les signatures

5 juillet 1865 : délibération du conseil départemental de la Marne qui accorde un secours


Extrait du registre des délibérations
Du Conseil départemental de la Marne
Séance du lundi 5 juillet 1865

La commune de Coulommes demande un secours pour l’aider dans les dépenses d’établissement d’une nouvelle école mixte qui sera dirigée par un instituteur laïque
Le Conseil,
Ouï le rapport de M. le Préfet ;
Vu les pièces à l’appui de la demande, ensemble des plans et devis des travaux à exécuter ;
Vu les avis favorables de M. le Sous Préfet de Reims, de la commission des bâtiments civils, de M. l’Inspecteur primaire et de M. l’Inspecteur d’Académie ;
Vu les instructions ministérielles du 30 juillet 1858 ;
Considérant que l’école actuelle de Coulommes est insuffisante, malsaine et en mauvais état ;
Que pour remédier à cet état de choses, la commune présente un projet satisfaisant à toutes les prescriptions réglementaires et dont la dépense, y compris l’acquisition d’une bibliothèque armoire et du mobilier personnel de l’instituteur s’élève à : 13 950 f.
Que pour couvrir cette dépense, la commune après avoir épuisé ses ressources ordinaires et extraordinaires ne peut disposer que d’une somme de : 8 580 f.
Et qu’il restera encore à couvrir un déficit de : 5 350 f.
Estime qu’il y a lieu d’accorder à la commune de Coulommes un secours de cinq mille cinq cents francs
Pour extrait conforme
L’Inspecteur d’Académie, vice président du conseil.

27 juillet 1865 : Lettre du Ministre de l’Instruction publique à Mr le Préfet de la Marne concernant la demande de secours pour l’École


Paris, le 27 juillet 1865

Monsieur le Préfet,
Le plan de la maison que la commune de Coulommes se propose d’acquérir en vue d’y installer l’école mixte, ne remplit pas toutes les conditions exigées par les règlements sur les établissements de ce genre.
Ainsi les latrines ne sont pas divisées en deux cabinets distincts et isolés l’un de l’autre ; la salle de classe n’est pas pourvue de deux portes, l’une pour les garçons, l’autre pour les filles ; la cour de récréation n’est pas non plus formée de deux parties pour les enfants de chaque sexe.
Vous voudrez bien faire modifier le plan suivant ces indications.
Avant de me renvoyer le dossier de l’affaire, que je vous adresse ci-inclus, je vous prie d’y joindre : 1° les budgets de 1865 ; 2° l’état de la situation financière de la commune délivré et certifié exact par le receveur municipal ; 3° le plan d’élévation, les plans géométriques des différents étages et les coupes verticale et transversale de la maison dont l’acquisition est projetée.

Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le Ministre de l’Instruction publique,
Pour le Ministre et par autorisation
Le Chef de la 3ème division.

15 octobre 1865 : Délibération pour demander sans retard le Décret autorisant l’acquisition de la maison.

L’an mil huit cent soixante cinq, le quinze du mois d’octobre, trois heures du soir, le Conseil Municipal de la commune de Coulommes s’est réuni extraordinairement d’après une autorisation spéciale de Monsieur le Sous-Préfet de l’Arrondissement de Reims en date du 12 8bre présent mois, en la salle ordinaire des séances, sous la présidence de Mr le Maire.
Présents : Messieurs Draveny Jean Charles, Maire, Dravigny Alexis, adjoint ; du Pin de la Guérivière le Vicomte, Coulon Pierre, Braconier Jean Remy, Catinaux Louis, Chopin Remy Vincent et Dravigny Jacques.
Monsieur du Pin de la Guérivière, le Vicomte, a été élu pour remplir la fonction de secrétaire qu’il a acceptée.

Monsieur le Maire, Président, après avoir déclaré la séance ouverte, donne lecture au Conseil d’une lettre de Monsieur le Sous Préfet de l’arrondissement de Reims ayant pour objet de faire connaître que Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Instruction publique vient d’accorder un secours de 4000 francs à la commune pour lui venir en aide dans le prix d’acquisition et de travaux d’appropriation d’une maison d’école mixte.
La même lettre porte la dépense totale à 13 276 F
Et la recette de toute nature, y compris la subvention de l’Etat dont il vient d’être parlé à 12 580 F,
D’où résulte un déficit de …. 696 F
Qu’il faut indubitablement chercher à couvrir.
Il fait connaître que ce déficit est aujourd’hui insignifiant, attendu que depuis le mois d’avril dernier la commune a fait faire une grande partie des travaux d’appropriation indiqués au devis, et qu’elle a payés immédiatement avec ses ressources budgétaires ; or comme il n’en reste plus qu’une très faible partie à exécuter, il propose au conseil de la faire achever dans le cours de l’année prochaine avec les mêmes ressources sans aucun nouveau vote, et alors le déficit de 696 F serait couvert.

Le Conseil après avoir entendu son Président
Considérant en effet que depuis l’entrée de l’Instituteur dans la nouvelle maison d’école, la majeure partie des travaux d’appropriation ont été faits et payés immédiatement avec les ressources communales,
Considérant que pour le peu qu’il reste à faire, la commune pourra le faire avec les mêmes ressources, et en même temps pourvoir à l’acquisition d’une bibliothèque au moyen d’un crédit qu’elle ouvrira à son budget additionnel de 1866,
Par ces motifs, est d’avis de supplier l’autorité supérieure de vouloir bien maintenant considérer ce déficit communal et croire qu’il n’y a plus d’obstacle pour retarder le décret qui autorise l’acquisition de la maison.

Fait et délibéré séance tenante les jour mois et an que dessus, et ont les membres présents signé après lecture faite.
Suivent les signatures.

6 janvier 1866 : décret de Napoléon Empereur autorisant l’achat et les emprunts.


Préfecture de la Marne
Du 6 janvier 1866

    Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français,
    A tous présents et à venir, salut ;
Sur le rapport de notre Ministre, secrétaire d’Etat au département de l’Intérieur, et de la section de l’Intérieur, et de l’Instruction publique et des cultes de Notre Conseil d’Etat entendu ;
     Avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1er. La Commune de Coulommes (Marne) est autorisée :
     1° A acquérir des sieur et dame de Dion de Ricquebourg, moyennant le prix de neuf mille francs, et aux clauses et conditions de la promesse de vente du 1er mai 1864, une maison avec dépendance pour l’établissement d’une éco le mixte.
     2° A emprunter la somme de cinq mille huit cent vingt francs, remboursable en quinze années pour concourir avec d’autres ressources au paiement de ladite acquisition.
     3° A s’imposer extraordinairement pendant quinze années à partir de 1866, vingt centimes additionnels au principal de ses quatre contributions directes, devant produire sept mille quatre cent soixante dix neuf francs environ pour subvenir avec d’autres ressources, au remboursement de l’emprunt ?
Article 2ème   L’emprunt pourra être réalisé soit avec publicité et concurrence, soit de gré à gré, à un taux d’intérêt qui n’excède pas quatre et demi pour cent, soit directement de la Caisse des dépôts et consignations aux conditions de cet établissement.
Article 3ème   Nos Ministres Secrétaires d’Etat aux départements de l’Intérieur et des finances sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent décret
Fait au Palais des Tuileries le 6 janvier 1866
Signé : Napoléon
Par l’empereur
Le Ministre secrétaire d’Etat au département de l’Intérieur
Signé : La Valette
Par ampliation
Le chef de la division du secrétariat
Signé Duranget

 


 18 mai 1879 : Séance ordinaire : le Conseil Municipal demande l’autorisation de vendre l’ancienne maison d’école, actuellement dans l’état le plus désastreux.


L’an mil huit cent soixante dix neuf le dix huit mai
Le Conseil Municipal de la commune de Coulommes assemblé en la salle de Mairie, lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de M. Draveny Jean Charles Casimir, Maire.
Etaient présents : M.M. Draveny Jean Charles Casimir, Maire, Chardonnet Remy, adjoint, Leconte André, Chopin Remy Vincent, Braconnier Jean Remy, Coulon Pierre, Catineaux Louis, Draveny Bardoux Thomas Casimir et Lelarge Jean Baptiste, lesquels forment la majorité des membres en exercice.
Absent : M. le Vicomte de La Guérivière.
L’appel nominal étant terminé M. le Président déclare la séance ouverte.
L’assemblée a nommé ensuite un secrétaire au scrutin secret. M. Chardonnet, l’un des membres présents ayant réuni la majorité des suffrages a été désigné pour remplir les fonctions qu’il a acceptées.


M. le Maire président, expose au Conseil municipal que l’ancienne maison d’école attenant au cimetière est dans un état complet de délabrement tel qu’il faudrait bien dépenser une somme de mille francs pour la rendre louable, et encore, pour la louer ainsi restaurée, il ne voit pas qu’on pourrait en retirer un revenu assez suffisant pour dédommager de la dépense à faire pour la restauration.


Considérant qu’on est obligé de continuer à payer les impositions de cette maison d’école annuellement et que ces impositions sont assez fortes ; considérant de plus que ladite maison, laissée à l’état naturel, continuerait à s’effondrer et ne serait d’aucun rapport,
Considérant particulièrement que les bâtiments de ladite école ont la plupart de leurs ouvertures sur le cimetière et sont pour ainsi dire enclos dans ledit cimetière, et qu’il serait, par conséquent, bien imprudent de vendre lesdits bâtiments avec le terrain sur lequel ils sont bâtis, vu d’ailleurs qu’on ne pourrait retirer de cette vente, vu l’état désastreux de ladite maison qu’une somme excessivement minime,
Propose de fondre lesdits bâtiments (*) afin d’avoir net le terrain sur lequel ils sont bâtis, en ne laissant qu’une place pour la remise à pompe.

Le Conseil municipal,
Vu l’exposé de M. le Maire et les motifs qui appuient sa proposition,
Considérant en plus que laisser tels quels les bâtiments de l’ancienne maison d’école au lieu de les fondre pour en avoir les matériaux et ne pas enclaver le terrain, ce serait vouloir que la Commune paye encore pour ladite maison d’école devenue sans rapport, d’assez fortes contributions,
Adopte dans toutes ses parties le projet de M. le Président et demande que la Commune soit autorisée à fondre lesdits bâtiments à la réserve de la remise à pompe.
Fait et délibéré à Coulommes les jour, mois et an que dessus et ont, les membres présents signé après lecture faite.
Signé au registre : Draveny, Chardonnet, A. Lecomte, Chopin, Braconnier, Coulon, Catineaux, Draveny, Lelarge.

En marge :
Vu et propose d’approuver ; Reims le 22 juin 1879 ; le Sous Préfet
Vu et approuvé la présente délibération ; Châlons le 22 juin 1879 ; pour le Préfet, le conseiller de Préfecture délégué.

(*) Fondre : signifiait : détruire, écrouler ("Encyclopédie Universelle" de Paul Guérin)


09 février 1880 : Délibération du Conseil Municipal qui demande que la commune soit autorisée à vendre les matériaux provenant de la démolition de l’ancienne maison d’école

Séance ordinaire du 9 février 1880
L’an mil huit cent quatre vingt, le neuf du mois de février
Le Conseil Municipal de la commune de Coulommes, assemblé en la salle de mairie, lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de Mr le Maire.
Etaient présents : MM Draveny Jean Charles Casimir, Maire, Chardonnet Remy, adjoint, Lecomte André, Braconier Remy, Chopin Remy Vincent, Draveny Bardoux , Coulon Pierre et Lelarge Jean Baptiste
Lesquels forment la majorité des membres en exercice.
Absents : MM le Vicomte de La Guérivière et Catinaux Louis.
L’appel nominal étant terminé M. le Président a déclaré la séance ouverte.
L’assemblée a nommé ensuite un secrétaire au scrutin secret ; M. Chardonnet, l’un des membres présents ayant réuni la majorité des suffrages a été désigné pour remplir ces fonctions qu’il a acceptées.

M. le Maire, Président, rappelle au Conseil que par délibération en date du 18 mai 1879, approuvée par M. le Préfet de la Marne le 28 juin de la même année, la commune a été autorisée à fondre les bâtiments de l’ancienne maison d’école qui était dans un état complet de délabrement et de vétusté.
Lesdits bâtiments étant fondus, M. le Maire engage le Conseil à prendre une délibération ayant pour objet de solliciter près de l’autorité supérieure, l’autorisation de vendre par adjudication les matériaux provenant de la démolition de ces bâtiments, au profit de la commune, dont le produit serait versé entre les mains de Monsieur le Receveur municipal.
Le Conseil
Vu l’exposé qui précède,
A été unanimement d’avis qu’il y a lieu de faire droit à l’exposé de M. le Maire.
Quant aux conditions de la vente, elles seront insérées au procès verbal d’adjudication à intervenir.
Fait et délibéré, séance tenante, les jour, mois et an que dessus.
Signé : Draveny, Chardonnet, A. Lecomte, Chopin, Braconier, Draveny, Coulon, Lelarge.

25 janvier 1887 : Séance extraordinaire : concession gratuite de livres par le Ministère.
Le Conseil municipal prend l’engagement de payer les frais de transport des livres dont la concession gratuite pourra être accordée par le Ministère de l’Instruction Publique en faveur de la bibliothèque scolaire de Coulommes

19 juin 1887 : Séance extraordinaire : concession gratuite de livres, suite.

L’an mil huit cent quatre vint sept, le dix neuf juin, le Conseil municipal de Coulommes convoqué en session extraordinaire, s’est réuni à la Mairie, lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de M. le Vicomte de la Guérivière, Maire, conformément aux dispositions de la loi.
Etaient présents : MM. 1 Vicomte de la Guérivière, Maire, 2 Dravigny Alexis, adjoint, 3 Dravigny Adolphe, 4 Dravigny Ernest, 5 Chodez Jules, 6 Chopin Prosper, 7 Rassicad Charles, 8 Chardonnet Jérôme, 9 Lagauche Alexis, 10 Pointillard Sosthène.
Aucun absent.
L’appel nominal étant terminé, M. le Président a déclaré la séance ouverte.
L’Assemblée a nommé ensuite un secrétaire au scrutin secret. M. Dravigny Ernest, l’un des membres présents, ayant réuni la majorité des suffrages, a été désigné pour remplir les fonctions qu’il a acceptées.

M. le Maire donne lecture d’une lettre datée du 11 courant, par laquelle, M. le Préfet en prescrivant la convocation extraordinaire du conseil, expose :
1er Que M. l’Inspecteur d’Académie lui propose de solliciter du Ministère de l’Instruction publique, en faveur de la bibliothèque scolaire de Coulommes, une concession gratuite de livres ;
2è Que M. le Ministre lui a recommandé de ne comprendre dans ses propositions que les communes qui se seraient engagées à payer les frais de transport des livres ainsi concédés (demie taxe de petite vitesse).
Il rappelle que, suivant délibération du 25 janvier dernier, l’engagement de payer ces frais de transport a été pris par la commune, et, conformément aux dispositions finales de la lettre précitée de M. le Préfet, il invite le Conseil à se prononcer à nouveau touchant l’engagement dont il s’agit.
Le Conseil,
Vu l’exposé de M. le Maire,
Vu la délibération déjà prise pour cet objet le 25 janvier dernier,
Vu la lettre de M. le Préfet ci-dessus spécifiée ;
Renouvelle l’engagement de payer les frais de transport des livres dont concession gratuite pourra être accordée par le Ministère de l’Instruction publique, sur sollicitation de M. le Préfet, en faveur de la Bibliothèque scolaire de Coulommes.
Fait et délibéré, séance tenante, les jour, mois et an que dessus, et ont, les membres présents, signé après lecture faite.
Vte de la Guérivière       Dravigny     Pointillard      A.Dravigny
Chodez     E Dravigny     Lagauche     Chopin           Prosper Chardonnet

15 août 1887 : Séance extraordinaire : concession gratuite de livres, suite

Mr le Maire rappelle que, par les délibérations des 25 avril et 19 juin de la présente année, le Conseil municipal a pris et renouvelé l’engagement de payer les frais de transport des livres dont concession gratuite serait accordée par le Ministère de l’Instruction publique, sur la sollicitation de M. le Préfet, en faveur de la bibliothèque scolaire de Coulommes.
Il fait connaître qu’une concession de vingt volumes vient d’être ainsi accordée en juillet dernier, et qu’il été payé pour les frais de transport des volumes (de la gare expéditrice, Châlons-sur-Marne, à la gare destinataire : Muizon) la somme de un franc soixante centimes (1F60).
En conséquence il propose d’ouvrir, au budget de l’exercice courant, sur les fonds libres, un crédit de cette somme pour remboursement desdits frais.
Le Conseil,
Vu l’exposé qui précède,
Vu les délibérations des 25 janvier et 19 juin 1887, lesquelles sont spécifiées ci-dessus ;
Tout d’abord remercie vivement, Monsieur le Préfet d’avoir compris la commune de Coulommes dans les propositions faites pour solliciter une concession gratuite du Ministère de l’Instruction publique en faveur des bibliothèques scolaires ;
Puis estime, qu’il y a lieu, par la commune d’ouvrir un crédit de un franc soixante (1F60), conformément aux conclusions de M. le Maire.
Fait et délibéré ……………………
Vte de La Guérivière       Dravigny        Pointillard       A. Dravigny
Lagauche             E Dravigny

17 juin 1888 : Séance du Conseil Municipal qui demande l’admission des enfants à partir de 4 ans dans l’école publique mixte de Coulommes.

Monsieur le Maire expose que la Commune de Coulommes ne possède ni classe enfantine, ni école maternelle, ni garderie d’enfants.
Il donne lecture des instructions de Monsieur le Préfet en date du 28 octobre 1887 touchant l’admission des enfants à partir de quatre ans dans certaines écoles, et propose au Conseil de répondre au désir des familles de Coulommes en sollicitant l’adoption d’une pareille mesure pour l’école publique mixte de cette commune.
Le Conseil,
Vu l’exposé qui précède,
Vu les instructions préfectorales précitées,
Tenant compte du désir manifesté par les parents et du petit nombre des enfants ayant atteint leur quatrième année (3 au maximum),
Sollicite l’admission des enfants dont il s’agit dans l’école publique mixte de Coulommes.
Les dimensions de la salle de classe sont : longueur 7m40, largeur 4m60, hauteur 3m40.
La surface de la salle est de 34m2
Le volume de 115m360 .
En juin 1888, 30 élèves dont 27 de 9 à 13 ans s’y trouvent réunis.
Suivent signatures :
Dravigny           Pointillard           Dravigny              Chardonnet
Chopin           Lagauche ……….   Vte de la Guérivière

En marge :
Récépissé de Mr le Sous Préfet en date du 26 juin 1888
Suivant lettre de Mr le Préfet en date du 22 août 1888, le Conseil départemental de l’enseignement primaire dans sa séance du 21 août 1888 a autorisé l’admission des enfants dès l’âge de 4 ans dans l’école mixte de la commune de Coulommes.

24 juillet 1888 : Séance extraordinaire : avis sur la structure de l'école de Coulommes.

L’an mil huit cent quatre vingt huit, le vingt quatre juillet le Conseil Municipal de Coulommes s’est réuni en session extraordinaire sur l’invitation de Mr le Préfet de la Marne en date du 04 juillet 1888.
Sont présents : 1 MM Vicomte de la Guérivière, maire 2 Dravigny Alexis adjoint 3 Chardonnet Jérôme, 4 Clochez Jules, 5 Chopin Prosper, 6 Dravigny Adilphe, 7 Dravigny Ernest, 8 Galis Charles 9 Pointillard Sosthène, 10 Lagauche Alexis.
Aucun absent
Mr Dravigny Ernest est nommé secrétaire

Monsieur le Président expose qu’il y a lieu, en exécution de la loi du 30 octobre 1886 et du décret du 27 mai 1888, de déterminer le nombre, la nature et le siège des écoles et classes primaires publiques qui doivent être maintenues, établies ou supprimées dans la Commune.

Le Conseil
Considérant que la Commune compte 185 habitants dont 12 garçons de 9 à 13 ans, 15 filles du même âge, 11 enfants des deux sexes de 3 à 8 ans (classe enfantine) 7 enfants des deux sexes de 2 à 6 ans (école maternelle)
Emet l’avis que le service de l’instruction Publique de la Commune de Coulommes comprenne :
Une école mixte à une classe
Fait et délibéré…..
Signatures de tous les présents

9 juin 1889 : Compte-rendu de la situation financière de la Caisse des Ecoles pour l’exercice 1888.


M. le Maire dépose sur la table le compte-rendu de la situation financière de la Caisse des Ecoles de Coulommes pour l’exercice 1888 (exécution de l’article 13 des statuts)
Ressources :
Article 1 Subvention votée par le Conseil municipal 5 F
Article 2 Subvention de l’Etat 5 F
Total 10 F
Dépenses :
Article 1 Achat de l’herbier pour les écoles
De Géraud, instituteur botaniste à Toulouse 10 F
Acompte (coût de l’herbier 15 F)
Récapitulation : Ressources 10 F
Dépenses 10 F
Excédent « «
Fait à Coulommes le 9 juin 1889
Le Trésorier : signé A Dravigny
Le Maire : signé Vte de la Guérivière

Il invite le conseil à en prendre connaissance, conformément à l’article 13 des statuts de cette caisse, ainsi libellé : le Comité présentera le compte-rendu de ses opérations et la situation financière de la Caisse des ecoles au Conseil municipal, chaque année, pendant la session ordinaire du mois de mai.
Le Conseil :
Après examen de ce compte-rendu dans lequel le montant des recettes, égal à celui des dépenses, est de dix francs.
Estime que les opérations du Comité de la Caisse des Ecoles de Coulommes pour l’exercice 1888, ont été effectuées selon les statuts de ladite œuvre, et qu’elles ne donnent lieu à aucune observation.
Fait et délibéré, séance tenante, les jour, mois et an que dessus ; et ont, les membres présents, signé après lecture faite.
[suivent les signatures]

6 7bre 1898 : Séance ordinaire : Avis relatif à la Direction de l’école mixte et au traitement de la maîtresse de couture.

M. le Maire donne lecture de la circulaire préfectorale du 22 juillet 1898 en vertu de laquelle le Conseil municipal est appelé à faire connaître s’il est d’avis que l’école mixte de Coulommes-la-Montagne continue à être dirigée par un Instituteur ou s’il demande qu’une Institutrice soit désormais chargée de cette direction.
Dans ce dernier cas, la commune n’aurait plus à payer la somme de 80f allouée à la maîtresse de couture.
Par contre, toute commune qui aura préféré conserver un Instituteur à la tête de son école mixte devra pourvoir au paiement de cette indemnité.
M. le Maire invite ensuite l’Assemblée à délibérer.

Le Conseil
Vu l’exposé qui précède,
Vu la circulaire préfectorale du 22 juillet 1898, considérant que le remplacement de l’Instituteur par une Institutrice, loin d’alléger, pour une commune qui n’a d’autres ressources que l’impôt, ses charges financières en apporterait encore de nouvelles.
Que si, d’une part, en effet, la commune n’avait plus à payer les travaux à l’aiguille, elle serait obligée, d’autre part de rémunérer à un taux plus élevé qu’aujourd’hui, certains travaux cumulés habituellement par l’Instituteur tel que le secrétariat de la mairie, par exemple, pour n’en citer qu’un.
Considérant ensuite qu’elle serait totalement privée d’autres services relatifs aux rapports entre l’administration et les habitants, services rendus pour ainsi dire gratuitement par l’Instituteur, ce qu’on ne saurait d’ailleurs demander à une femme.
Considérant encore que les fonctions de plus en plus absorbantes de secrétaire de mairie, rendraient impossible de trouver dans le pays un titulaire capable de les remplir ; Considérant enfin que l’état actuel des choses ne laisse ici rien à désirer.
Déclare, à l’unanimité, émettre le vœu qu’il ne soit rien changé au système actuel, et demande que ce vœu soit, au besoin, appuyé énergiquement auprès de qui de droit.

Fait et délibéré séance tenante les jour, mois ce que dessus et ont, les membres présents, signé après lecture faite.

3 juin 1900 : demande d’une subvention pour mobilier scolaire


L’an mil neuf cent, le trois janvier à deux heures et demie du soir
Le Conseil municipal de la Commune de Coulommes la Mgne
assemblé en la salle de Mairie, lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de M. le Vicomte de la Guérivière, Maire.
Etaient présents : MM 1 le Vicomte de la Guérivière, Maire, 2 Arthur Draveny, adjoint au Maire, 3 Charles Galis, 4 Chardonnet Jérôme, 5 Chodez Jules, 6 Lagauche Alexis, 7 Emile Galis, 8 Sergent Emile, 9 Labruyère Narcisse.
lesquels forment la majorité des membres en exercice
Absents, MM 1 Edmond de la Guérivière, excusé
L’appel nominal étant terminé, M. le Président a déclaré la séance ouverte.
L’Assemblée a nommé ensuite un secrétaire au scrutin secret. M. Emile Galis l’un des membres présents ayant réuni la majorité des suffrages, a été désigné pour remplir ces fonctions qu’il a acceptées.

M. le Maire expose que la salle de classe va être l’objet d’une dépense assez considérable.
M. l’Inspecteur ayant fait remarquer, lors de sa dernière visite, qu’une partie du mobilier scolaire se trouve dans un état précaire et ne répond plus aux exigences modernes.
M. le Maire propose au Conseil de voter une somme de cent francs pour achat de tables-bancs nouveau modèle, en exprimant l’espoir que l’administration départementale voudra bien accorder une subvention de pareille somme qui permettrait de parfaire le mobilier.
Le Conseil,
Après délibération, adopte ces conclusions et exprime le vœu que l’administration, en considération des dépenses qui viennent d’être votées pour l’école (peinture intérieure et extérieure, construction d’un caniveau pour l’assainir, réparation de la toiture, s’élevant à quatre cent cinquante au bas mot, voudra bien accorder le subside demandé.
Fait et délibéré séance tenante, les jour, mois et an que dessus et ont signé les membres présents.
Suivent les signatures.

11 novembre 1900 : demande d’ouverture d’un crédit de 125 francs sur les fonds libres de la commune pour acquisition de mobilier scolaire.

L’an mil neuf cent, le onze novembre à deux heures du soir
Le Conseil municipal de la Commune de Coulommes la Mgne
assemblé en la salle de Mairie, lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de M. le Vicomte de la Guérivière, Maire.
Etaient présents : MM 1 le Vicomte de la Guérivière, Maire, 2 Arthur Draveny, adjoint, 3 Edmond de la Guérivière, 4 Chardonnet Jérôme, 5 Lagauche Alexis, 6 Sergent Emile, 7 Labruyère Narcisse.
lesquels forment la majorité des membres en exercice
Absents, MM 1 Charles Galis, 2 Chodez Jules, 3 Emile Galis.
L’appel nominal étant terminé, M. le Président a déclaré la séance ouverte.
L’Assemblée a nommé ensuite un secrétaire au scrutin secret. M. Chardonnet Jérôme l’un des membres présents ayant réuni la majorité des suffrages, a été désigné pour remplir ces fonctions qu’il a acceptées.

Monsieur le Maire expose qu’à la suite d’une demande faite par le conseil municipal de Coulommes-la-Montagne, le Conseil général, dans sa dernière session a accordé à la commune une subvention de cent francs pour acquisition de mobilier scolaire.
Que l’assemblée communale a noté aux chapitres additionnels de 1900, une pareille somme de cent francs pour le même objet,
Qu’après l’acquisition de tables-bancs faite en octobre dernier, il y a lieu de désintéresser le fournisseur.
Et que pour pouvoir effectuer le paiement en question, il est nécessaire de demander à l’administration préfectorale, une autorisation d’ouverture de crédit.

Le Conseil
Après avoir entendu l’exposé qui précède et en avoir délibéré, à l’unanimité des membres présents, prie M. le Préfet de bien vouloir autoriser l’ouverture d’un crédit de cent vingt cinq francs, à prendre sur les fonds libres de la commune, pour solder l’achat de mobilier scolaire.
Fait et délibéré séance tenante, les jour, mois et an que dessus et ont signé les membres présents, signé au registre, après lecture faite.

En marge : Vu et approuvé la présente délibération ; Châlons le 22 novembre 1900, pour le Préfet, le secrétaire général.

14 février 1909 : décision d’achat de nouveau mobilier et demande de subvention

L’an mil neuf cent neuf, le quatorze février
Le Conseil municipal de la Commune de Coulommes la Mgne assemblé en la salle de Mairie, lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de M. le Maire et en vertu d’une convocation en date du 10 courant.
Etaient présents : MM 1 Vicomte de la Guérivière, 2 A. Draveny, 3 Ch. Galis, 4 E. Galis, 5 Labruyère, 6 Detroux.
lesquels forment la majorité des membres en exercice
Absents, MM Promsy, Chopin, Sogny et Lagauche.
L’appel nominal étant terminé, M. le Président a déclaré la séance ouverte.
L’Assemblée a nommé ensuite un secrétaire au scrutin secret. M. Detroux, l’un des membres présents ayant réuni la majorité des suffrages, a été désigné pour remplir ces fonctions qu’il a acceptées.

M. le Maire expose au Conseil que le mobilier scolaire est devenu insuffisant et propose l’acquisition de 3 nouvelles tables et de deux bancs pour l’école.
Le conseil décide l’acquisition proposée, mais, estimant que la commune n’a pas de ressources et que les habitants ont trop souffert des conséquences de la maladie de la vigne, pour leur imposer une nouvelle dépense, si minime et si urgente qu’elle soit, charge M. le Maire de demander une subvention de cent francs au Conseil général.
Fait et délibéré les jour, mois et an que d’autre part. Et ont, les membres présents, signé au registre, après lecture faite. (suivent les signatures)

En marge :
Vu et transmis à Monsieur le Préfet avec avis qu’il y a lieu de communiquer au service académique ; Reims le 2 mars 1909 , le sous Préfet.
Transmis pour avis à Monsieur l’Inspecteur d’Académie comme suite à son rapport du 15 mars ct ; Châlons le 27 mars 1909, le Préfet, le Secrétaire général.

18 février 1909 : Lettre de Monsieur le Maire de Coulommes-la-Montagne à Monsieur le Président du Conseil général de la Marne

Monsieur le Président
J’ai l’honneur de vous informer que par suite de l’arrivée récente dans notre commune de plusieurs familles d’ouvriers vignerons, la population scolaire a augmenté dans des proportions telles que le mobilier de l’école est devenu tout à fit insuffisant, et que, se conformant à la demande de M. l’Inspecteur primaire en date du 11 court, le conseil municipal a décidé l’acquisition immédiate des tables complémentaires nécessaires.
Mais, outre que la commune de Coulommes la Montagne ne possède d’autres ressources que l’imposition extraordinaire, sa population qui est essentiellement viticole, a été tellement éprouvée cette année par suite de la maladie dont la vigne a souffert, qu’il a paru impossible au conseil municipal de surcharger les contribuables en leur imposant maintenant une dépense supplémentaire quelconque, si minime et si urgente qu’elle soit.
En conséquence, et dans l’espoir que vous voudrez bien prendre en considération les raisons ci-dessus invoquées, j’ai l’honneur de vous prier, au nom du conseil municipal et en mon nom personnel, de vouloir bien solliciter du conseil général, dès que vous pourrez le faire, une subvention de cent francs pour achat de mobilier scolaire en faveur de la commune de Coulommes-la-Montagne.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus dévoués
Pour le Maire absent, l’adjoint
A. Draveny

En guise de ........ conclusion provisoire :

[Source : Dix de der Numéro hors série juin 2001 par les 10 derniers élèves de l’école qui a fermé ses portes en 2001 : Romain, Cindy, Justine, Laure, Maëva, Charline, Anaïs, Clément, Julie, Bérénice.]

Il y a 80 ans, l’école ………

« En 1914, c’était la guerre et Germain allait à l’école. Celle-ci se trouvait à la place du garage de monsieur Frère, rue de la Humette.
Elle était petite et il n’y avait que deux cours : les petits et les grands.
Une quinzaine d’enfants fréquentait alors l’école. L’instituteur, monsieur Thirion était sévère mais il était souvent dérangé (à cause de la guerre) et les enfants en profitaient pour s’en aller de l’école. Les punitions existaient déjà : 100 lignes ou la règle sur les doigts ou le bonnet d’âne ou les gifles mais personne ne s’en vantait ! Les enfants étaient obligés d’emmener un masque à gaz dans leur sac.
En 1918, Germain et ses camarades ont été évacués. Le pays a été bombardé et il ne estait plus que deux maisons. En rentrant à Coulommes, les enfants ont fait classe au château de Bary qui n’existe plus maintenant (en attendant la construction de la nouvelle école).
D’après un entretien avec Germain Lépitre que nous remercions pour sa gentillesse. »

[Sources : Mairie de Coulommes, registres des délibérations ; Archives départementales de la Marne, série 2 O à Châlons en Champagne ; Dix de Der n° hors série juin 2001]

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